Chroniques minoritaires Saison 1

Publier un avis consacré à un livre en particulier tous les quatre matins ne me convient pas. Alors je vais tenter un nouveau format : le bilan saisonnier, tous les trois mois. Je n'ai qu'un mois de retard sur l'objectif initial, ce n'est pas si mal. Mes ressentis rapportés ici en quelques mots pourront être basés sur des lectures d'il y a plusieurs mois (je n'ai pas le réflexe de la prise de notes), donc potentiellement biaisés par ce que ma mémoire a bien voulu garder.

Cet hiver, j'ai vu s'ériger La Digue, Blackwater T2/6 de Michael McDowell. On continue de suivre les développements autour de la riche famille Caskey, dans laquelle s'est immiscée Elinor, mystérieusement apparue suite à l'inondation qui a touché la ville de Perdido (La Crue, T1). Il ne s'est pas passé grand chose dans ce tome il me semble (ou alors je ne m'en souviens déjà plus...). Il y a assez peu de fantastique / horreur, j'en étais presque déçue, mais ça se lit tout de même bien.

Cet hiver, j'ai vu couler Le Sang de la cité, Capitale Sud T1/3, de Guillaume Chamanadjian. Je me tourne rarement vers la fantasy de moi-même, mais une amie bien inspirée a proposé de me prêter ce premier tome, pour tester (merci Tigger Lilly !). Et c'était chouette ! je l'ai lu à un bon moment, où j'ai pu y consacrer du temps, et avec la motivation pour lui rendre rapidement lors d'un brunch suivant, j'ai dédié plus de temps de lecture que d'habitude (mais ce fut un échec : j'ai fini le bouquin... sur le chemin du retour du brunch). Bref, les conditions étaient bonnes, et je me suis facilement attachée au personnage de Nox. L'intrigue est comme un jeu de stratégie où il s'agit de placer habilement ses pions, à l'image de la "tour de garde", un jeu de plateau dont Nox est adepte. Le plateau du jeu, c'est la Cité, Gemina, régie par les différentes maisons qui portent des noms d'animaux. L'envers du plateau pourrait bien cacher des secrets obscurs. Nox est conscient des enjeux et joue ses cartes habilement, mais il ne voit évidemment pas tout venir. Je compte bien poursuivre la découverte avec la capitale Nord (déjà emprunté héhé) !

Cet hiver, j'ai suivi les Barbares de Rich Larson. Yanna et Hilleborg sont deux contrebandiers qui se sont embarqués dans une mission commanditée par des jumeaux assez louches, mais très riches. Le deal : explorer une carcasse de nagevide, une créature géante de l'espace. La balade tourne évidemment mal, les jumeaux ayant un objectif inavoué. J'avais déjà bien apprécié Ymir l'an dernier, dont j'ai retrouvé ici le style un peu punk. Je continuerai volontiers la découverte de cet auteur avec son recueil, La fabrique des lendemains, déjà en PAL.

Cet hiver, je n'ai pas tenu Un An dans la Ville-Rue de Paul Di Filippo, abandonné aux deux tiers. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et à cette ville étrange.

Cet hiver, j'ai visité le Le Bazaar K. de Clément Rouault (éditions Chronopages). Récit d'un écrivain raté envoyé dans l'espace par son père pour écrire de la poésie spatiale, et qui découvre par hasard le point de RDV des extra-terrestres vu voisinage, juste au bout de notre Système solaire (ce qui résout au passage le mystère de la planète Neuf recherchée par les astronomes !) L'humour n'est pas toujours très fin, et le personnage parfois un peu vulgaire, mais j'ai quand même passé un bon voyage.

Cet hiver, m'ont également été révélés Le Fruit de leurs entrailles, d'Estelle Faye, et L’œuf d'Arnault Pontier (éditions Chronopages, Wiménon n°1). Le premier met en scène une bataille qui repose sur les pouvoirs de deux mages qui donnent de leur personne, et le deuxième, et bien je ne sais déjà plus.

Cet hiver, j'ai poursuivi la saga des Cinq Terres avec le tome 6, de Lewelyn et Jérôme Lereculey, où les retournements de situation reprennent. Et le tome 7 est miraculeusement de retour à la médiathèque, après que j'aie signalé son statut bloqué en emprunt depuis plus d'un an. Je vais donc pouvoir poursuivre !

La prochaine fois, je devrais normalement au moins vous parler d'Arrakis et Trisolaris !

Crédits de l'image d'entête : Kelly Sikkema