Ayant beaucoup de mal à consacrer du temps au blog (même si je pense qu'il y a aussi une question d'inspiration), je vais tenter un format de minichronique décomplexée. Les bonnes résolutions aidant, voici un court retour sur Vision aveugle de Peter Watts (que j'espérais publier en janvier, mais je ne suis plus à un mois près).
On embarque à bord du Thésée avec Siri Keeton, en route vers un artefact extraterrestre aux confins du Système Solaire. Le premier contact avec cette entité mystérieuse est complètement déroutant. Il va falloir aborder les choses différemment pour comprendre ce à quoi l'équipage du Thésée a à faire.
On est en 2082 et les avancées technologiques permettent désormais à
l'humanité d'intervenir sur leur cerveau pour faire des ajustements, par
exemple en effaçant certains souvenirs désagréables. Ou en s'hybridant
avec des machines. Ou en s'évadant au Paradis, un espace complètement
virtuel, délaissant leur corps maintenu en vie dans un cercueil. Siri
lui-même est assez particulier de ce point de vue, puisque la moitié de
son cerveau lui a été ôtée pour traiter son épilepsie, bien sûr non sans
conséquence sur ses capacités mentales. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a été enrôlé dans l'équipage du Thésée : il a perdu toute empathie, faisant de lui un synthétiste, un observateur objectif du déroulé de la mission.
Le leitmotiv de ce roman tourne autour du cerveau, de la neurologie ou encore de la conscience. La vision aveugle est un trouble réel, qui affecte des personnes dont le cortex visuel est atteint, mais leurs yeux fonctionnent parfaitement. Alors que la personne est consciemment aveugle, certaines expériences montrent que l'information reçue par l’œil est tout de même traitée quelque part dans le cerveau, leur fournissant une certaine capacité de vision, de façon inconsciente.
J'ai beaucoup aimé ce roman, même s'il faudrait peut être que je relise le dernier tiers, que j'ai lu sur une période trop longue et où j'étais trop fatiguée. Les concepts sont passionnants mais exigent un minimum de concentration. Vision aveugle met en scène et extrapole des
phénomènes neurologiques, et nous interroge sur la conscience de soi. Tout ce qui est lié au cerveau est tout simplement fascinant, on oublie
facilement son pouvoir extraordinaire et les mystères
de son fonctionnement.
Un dernier argument pour vous convaincre de lire ce roman (ou pas) : le capitaine du Thésée est un vampire.
"le capitaine du Thésée est un vampire" : ce twist ! De la pure SF, et paf, un vampire.
RépondreSupprimerÇa a l'air intéressant de la manière dont tu le présentes, mais j'ai toujours peur que ça soit trop ardu/technique pour moi et que ça me perde avant la fin. =/
Oui et il y a bien sûr une explication de la biologie vampirique ! Mais c'est vrai que ça fait tout de même bizarre dans ce contexte hard SF. C'est original en tous cas.
SupprimerJe ne l'ai pas trouvé aussi ardu qu'un Diaspora d'Egan, mais oui il faut un peu s'accrocher et avoir du cerveau disponible 😜 Mais ça en vaut le coup !
Hiiiii une chronique !! Trop bien !!
RépondreSupprimerCa a l'ai passionnant, j'aime bien les auteurices qui trifouillent dans le cerveau humain.
Oui haha, je ne sais pas trop ce qui m'a pris ^^
SupprimerIl faut s'accrocher un peu, mais il est vraiment chouette.
"un format de minichronique", dit-elle en introduction d'un billet de taille plus que raisonnable 🤣
RépondreSupprimerC'est cool de te lire! Il ne me tente pas, mais ça a l'air bien, en soi.
Trop génial, ce twist de bien de chronique!!
La minichronique c'est pour le côté psychologique, pour que je ne me mette pas trop de pression ^^
SupprimerJe pensais que le personnage du vampire pourrait t'attirer... dommage ! 😅
Les mini chroniques c'est très bien ! Le côté neurologique m'attire bien pour le coup !
RépondreSupprimerAlors ça se tente ! ;-)
SupprimerThank yoou for sharing this
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