#1 Défaillances systèmes
Un AssaSynth misanthrope et sérivore
Dans ce premier volet, on suit l'expédition d'une équipe de chercheurs, venus prospecter une planète encore inexploitée. L'aventure nous est racontée à la première personne, celle d'une SecUnit, un androïde de sécurité chargé de la protection de l'équipe. Sa location est imposée par la compagnie gérante des expéditions, et est donc placée sous sa supervision. Sauf qu'iel a piraté son module superviseur, faisant en sorte de pouvoir ignorer certaines commandes ou mises à jours... et de pouvoir télécharger et de se passer des heures de séries en douce dès que possible !
C'est cette indépendance de caractère qui rend ce personnage attachant. Iel déteste interagir avec ses clients humains et se fiche complètement des détails de sa mission, tant qu'il reste du temps pour regarder tranquillement sa série favorite. Cela ne l'empêche cependant pas d'accomplir le travail de protection de ses clients humains avec probité, voire avec un certain dévouement. Sa particularité vient probablement du fait que son corps comprend des composants biologiques dont l'influence était censée être inhibée par le module superviseur. Iel est ainsi plus qu'un simple robot, capable de sentiments, d'intuition et d'improvisation... comme un humain finalement, certes plutôt asocial, mais humain quand même.
Cette courte histoire contée du point de vue d'un androïde a été plaisante à lire. Je n'ai pas vraiment parlé de l'intrigue car elle n'est pas exceptionnelle, mais quand même prenante pour que ça se lise tout seul. C'est vraiment le personnage de l'AssaSynth qui est au centre ici, avec sa manière franche de parler, et sa prise de liberté insolite pour un synthétique. Mais cela ne m'a pas totalement suffi, et je dois avouer une petite déception (c'est ça d'être trop primé !). Cela dit, même si je n'ai pas été autant conquise par cette lecture que je ne l'espérais, je lirai probablement la suite à l'occasion (trois autres épisodes du journal font suite à ce premier volet).
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P. S. : Androïde, gynoïde, androgynoïde...
"Je n'ai ni genre, ni organes génitaux. Si un synthétique a l'un ou l'autre, c'est un sexbot dans un lupanar, pas un Assasynth." (p. 27)Une note en passant : je découvre en faisant quelques recherches étymologiques que le terme androïde vient du grec, andrós pour homme au sens masculin et eîdos pour apparence. Le terme gynoïde - assez laid - existerait pour désigner un automate aux traits féminins (c'est aussi un terme utilisé dans le médical). On pourrait aussi penser au terme androgynoïde mais c'est également un terme médical bien précis désignant une personne présentant les organes sexuels d'un sexe et les hormones de l'autre sexe... Bref, androïde est maintenant bien ancré dans le vocabulaire pour désigner un robot d'apparence humaine, homme, femme ou non genré.
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Journal d'un AssaSynth #1, Défaillances systèmes
The Murderbot Diaries #1, All Systems Red
Martha Wells, 2017 (VO),
L'Atalante, 2019
128 pages
Le côté android m'attire bien mais le côté novella non. Et vu qu'à priori, un roman de l'autrice est prévu bientôt, je vais attendre ^^
RépondreSupprimerAh je ne savais pas qu'un prochain roman était prévu. C'est un roman déjà été publié en anglais ?
SupprimerIl a l'air chouette ce livre ! Mais bon vu l'épaisseurs des volumes je me demande si je vais pas attendre une intégrale XD Ou le poche.
RépondreSupprimerOui, c'est une petite lecture sympathique ! c'est vrai que ce sera certainement plus rentable en intégrale (j'avoue qu'au format individuel, ça fait un peu cher la page ^^')
SupprimerCool! Baroona en a dit du bien aussi il y a peu. Un jour, peut-être... Super intéressante cette étymmologie d'androïde. :)
RépondreSupprimerC'est une petite lecture sympathique, mais comme dit Tigger Lilly, je dirais que ça peut carrément attendre la sortie poche intégrale ^^
SupprimerIl est noté dans ma wishlist, faudra que je me penche dessus un jour. J'aime bien les robots qui ont du caractère ^^
RépondreSupprimerAh ben avec celui-là tu seras servie :D
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