Résumé
2161, la Terre, Kenya.
Au pied du Kilimanjaro, c'est le jour de la dispersion des cendres d'Eunice Akinya. Pionnière du voyage interplanétaire, elle est aussi la fondatrice d'Akinya Space, une société industrielle et commerciale proéminente, qui couvre aussi bien l'exploitation minière d’astéroïdes et iceteroides, que la mise au point de la sarbacane du Kilimanjaro, capable d'envoyer des paquets en orbite en les propulsant dans un tunnel qui débouche près du sommet, guidés ensuite par de puissants lasers.
Geoffrey et Sunday sont deux des petits enfants d'Eunice, qui ont choisi de faire leur vie en dehors d'Akinya Space, au grand dam de leur famille : Geoffrey est chercheur et étudie les éléphants dans le bassin d'Amboseli, Sunday est artiste, établie sur la Lune. Lorsqu'ils tombent sur un indice visiblement laissé par leur grand mère à l'intention de ses descendants, ils sont aspirés dans une aventure qui va les mener, d'indice en indice, de la Lune à Mars, en passant par la ceinture d'astéroïdes. Et leur chemin est semé d’embûches, en commençant par leurs cousins qui dirigent les affaires d'Akinya Space, bien décidés à éviter tout esclandre qui pourrait nuire à l'entreprise familiale...
D'ailleurs, l'inventivité de l'auteur est un autre point fort indéniable de Reynolds, et le roman est parsemé de ce genre d'idées intelligentes et originales, que je trouve plus fascinantes les unes que les autres, comme par exemple : le Mécanisme, un système qui surveille tout être humain, au point d'être capable de prévenir et empêcher les actes violents ; des transformations corporelles qui ont permis l'émergence d'une population humaine aquatique ; des combats de mastodontes mécaniques comme divertissement ; ou cet espace sur Mars, l'Evolvarium, où des machines sont livrées à elles-mêmes, s'affrontent et se développent en se construisant à partir des pièces récupérées sur d'autres machines.
Enfin, le décor lui aussi est plutôt atypique et dépaysant : l'Afrique, et des éléphants au pied du Kilimanjaro. Les éléphants, sans être des personnages à part entière, sont tout de même plus que des éléments du décor, comme le souligne la couverture de l'édition française.
Premier tome d'une trilogie, la fin n'en est de fait pas réellement une -- on peut même dire que l'histoire ne fait que commencer. C'est donc une affaire à suivre, et que je ne laisserai pas traîner : j'ai d'ailleurs immédiatement enchaîné avec le tome 2 !
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Blue Remembered Earth
Alastair Reynolds
Gollancz, Sept. 2012, 548 pages
Ça a l'air bien mystérieux ce jeu de piste posthume! C'est un puzzle genre Cicada 3301 made in Space?
RépondreSupprimerQuel secret est caché au bout? Les mémoires de la vie cachée d'Eunice? Les plans d'une nouvelle technologie? Une rencontre avec des extra-terrestres??
J'imagine que tu vas rien lacher et qu'il va falloir lire les bouquins... Ça donne envie en tout cas :o)
Aha ! Et non je ne dirai rien :p mouahaha !
SupprimerCicada 3301 je ne connaissais pas, c'est marrant ! et effectivement, il y a un peu de ça ;-)
Toi aussi, tu ty mets. Dommage que ce soit un premier tome car j'y plongerais bien.
RépondreSupprimerC'est vraiment un chouette space opera, j'espère que tu trouveras le temps de le lire un jour.
SupprimerJ'ai le sentiment que la suite sera encore meilleure, ce tome (aussi sympathique soit-il) ne ressemblant tout de même qu'à une (grosse !) introduction. Mais j'y ai pris du plaisir !
RépondreSupprimerC'est vrai que l'on peut le voir comme une introduction, les véritables enjeux de la trilogie ne sont finalement qu'à peine abordés. En tous cas j'ai beaucoup aimé ce jeu de piste spatial ! (je me répète au cas où on ne m'aurait pas comprise :p)
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